24.10.2024

Solidarité sur le terrain

Vous voulez des actions concrètes? A Lucerne, Berne, Zurich, Genève, Lausanne et au Tessin, de nombreuses organisations se mobilisent dans la rue et propose aux passant-e-s d’appuyer sur une alarme. Ce faisant, ils et elles lancent un message au Parlement : nous voulons une Suisse solidaire ! Rejoignez-nous dans la rue et luttons ensemble contre les coupes dans la coopération au développement.

Vous nous trouverez ici!

14.08.2024

L’heure est venue de tirer la sonnette d’alarme!

Les coupes drastiques envisagées dans l’enveloppe de la coopération au développement risquent de faire basculer de nombreux individus au Sud dans la pauvreté et la faim. La Suisse ne peut pas laisser ces personnes sur le carreau. Depuis votre ordinateur, votre tablette ou votre téléphone, envoyez un message virtuel de soutien aux plus démuni-e-s en sonnant l’alarme.

Appuyez et faites sonner l’alarme!


De quoi il s'agit

Le dernier rapport des Nations unies sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde vient de paraître et le constat est alarmant: 733 millions de personnes ont souffert de la faim en 2023. Cela représente une personne sur onze dans le monde et une sur cinq en Afrique.

Grâce à la coopération internationale notamment, des progrès dans la lutte contre la faim avaient pourtant été réalisés en de nombreux endroits. Mais depuis quelques années, la faim reprend malheureusement du terrain. Les pays défavorisés du Sud paient en effet un lourd tribut à la pandémie de Covid, à l’explosion des prix des denrées alimentaires qui a suivi l’éclatement de la guerre en Ukraine et aux conflits. Ils subissent en outre les conséquences de la crise climatique à laquelle ils ne contribuent pourtant guère. Si les tendances actuelles se confirment, environ 582 millions de personnes seront sous-alimentées de manière chronique en 2030, poursuit le rapport de l’ONU. La moitié de ces personnes vivant en Afrique.

Moins au Sud, plus pour l’armée?

C’est dans ce contexte de crises qu’une partie du monde politique suisse envisage de réduire massivement le budget de la coopération au développement et d’allouer une partie de ces fonds, environ 1,5 milliard, à la reconstruction de l’Ukraine. C’est un montant supérieur à ce qui est prévu pour les 18 pays prioritaires de la DDC en Afrique subsaharienne! L’Ukraine a évidemment besoin de notre soutien, mais cela ne doit pas se faire au détriment des pays du Sud.

En septembre, lors des débats sur la stratégie 2025-2028, le Conseil des États s’était très clairement prononcé contre des coupes dans la coopération internationale. Les partis bourgeois se sont écartés de cette ligne et ont soutenu la proposition de réduction annuelle de 250 millions de francs. Et ce, malgré les 1,5 milliard de francs déjà accordé pour l’Ukraine.

Si des coupes d’une telle ampleur sont acceptées par le Parlement, les conséquences seront extrêmement lourdes pour les pays défavorisés. Les moyens manqueront pour soutenir de nombreux projets qui ont porté leurs fruits jusqu’ici, à l’image de cours d’alphabétisation à des femmes, de construction de puits ou de soutien à des projets agricoles vitaux dans de nombreuses régions reculées. Comme au Nicaragua, où SWISSAID soutient l’autonomisation des femmes et l’introduction de méthodes agroécologiques.

 

Les prochaines semaines seront décisives. Lors des sessions d’automne et d’hiver, le Parlement débattra de la stratégie de coopération internationale et du budget 2025.

Aux côtés d’Alliance Sud et d’autres organisations, SWISSAID s’oppose à ces coupes et tire la sonnette d’alarme. Vous aussi, apportez votre soutien aux plus démuni-e-s.

Ensemble, envoyons un message de solidarité!