120 puits pour 120 villages

L’eau potable permet de vivre

Malgré un accès à l’eau potable qui s’étend chaque jour un peu plus, de nombreux Tchadiens n’ont encore que de l’eau insalubre à disposition. Les rares sources potables sont à des  heures de marche. En résulte une population démunie face à des maladies graves, voire mortelles. En forant des puits et en fournissant les infrastructures nécessaires, SWISSAID ouvre la voie à un avenir meilleur.  

 

En bref

Pays, région:
Tchad, Logone Oriental, Mandoul, Guéra
Durée:
Novembre 2019 - décembre 2023 (projet terminé)
Bénéficiaires:
42’000 femmes, enfants et hommes
Budget total du projet:
1'616'217 CHF

But

Les conditions de vie des petits paysans sont améliorées grâce à un accès durable à l’eau potable, à l’hygiène et à des installations sanitaires. La population connaît et applique les règles d’hygiène et de salubrité dans les foyers et les écoles. Elle a été formée afin qu’une gestion durable des nouvelles infrastructures soit garantie. Ce sont les communautés villageoises elles-mêmes qui fixent et maintiennent des normes conformes aux exigences nationales.  

Ce projet est cofinancé par les contributions programmes de la DDC.

 

Aperçu des projets

Commençons sur une note positive: alors qu’il y a dix ans, seule une personne sur cinq au Tchad avait accès à l’eau potable, aujourd’hui ce nombre a triplé. Ces chiffres donnent espoir. Malheureusement, les avancées sont inégales. Au sud du pays, la moitié de la population puise encore son eau de sources insalubres. Dans ces régions, principalement rurales, les habitants boivent l’eau provenant des rivières, de puits ouverts creusés à la main ou encore de pluie recueillie sur les toits des maisons. Non traitée, cette eau est dangereuse – surtout pour les enfants.  

 

Les habitants des zones rurales, en particulier, boivent l’eau provenant des rivières, de puits ouverts creusés à la main ou encore de pluie recueillie sur les toits des maisons. Non traitée, cette eau est dangereuse – surtout pour les enfants.  

L’eau insalubre est la principale cause de mortalité infantile au Tchad: un enfant sur dix meurt avant son cinquième anniversaire. De plus, la corvée d’eau incombe aux femmes et aux jeunes filles. Ces dernières consacrent en moyenne six heures par jour à la corvée d’eau. Des heures que les mères ne passent pas à gagner de l’argent pour pouvoir nourrir leurs enfants. Du temps que les petites filles ne passent pas à l’école. 

Un cercle vicieux duquel le Tchad peine à sortir. Après une période de prospérité économique due à la production pétrolière au début du millénaire, la chute du prix du pétrole en 2017 a entraîné le pays dans une récession. Une situation sécuritaire instable, qui s’est aggravée avec la montée des groupes rebelles dans la région. Le Tchad est le troisième pays le plus pauvre du monde. Les plus démunis manquent de produits de première nécessité. Et malgré l’abondance des ressources souterraines, l’eau potable reste une denrée rare.

De l’eau potable pour 42'000 personnes 

Avec le forage de puits, SWISSAID améliore considérablement le niveau de vie de la population locale. Sur une période de cinq ans, 120 puits seront construits dans 120 villages. Chaque puits profitera à environ 350 personnes et, d’ici 2023, 42’000 personnes auront un meilleur accès à l’eau potable.   

De l'eau potable pour tous

Pour beaucoup, l'eau potable est une denrée rare, voire inexistante. Comme au Tchad, où, dans le Sud, la moitié de la population s'abreuve encore à des sources insalubres. Partageons notre chance, offrons un accès à l'eau potable!

Mais la construction de puits ne suffit cependant pas à elle seule. La gestion des budgets, la maintenance, l’assainissement et l’introduction de normes d’hygiène de base accompagnent chaque construction. Ainsi, pour chaque puits, un comité villageois d’eau est créé pour assurer la pérennité des installations. Ce comité est en charge de la gestion et de la récolte de la taxe mensuelle sur l’eau auprès des ménages, qui est utilisée pour l’entretien et les réparations du puits. Des artisans cantonaux sont également équipés et formés afin d’assurer la maintenance des points d’eau. 

Des formations sur les principales règles d’hygiène et d’assainissement dans les ménages et les écoles sont aussi mises en place. Des gestes simples, tels que se laver les mains, empêchent le développement de nombreuses maladies comme la diarrhée ou le choléra. Des formations sur l’importance de l’hygiène pour la santé et l’environnement sont dispensées au sein des «écoles bleues», qui constituent une partie importante du programme. En effet, les enfants étant plus réceptifs aux changements de comportement que les adultes, ils sont particulièrement visés. S’ils sont sensibilisés, c’est toute la communauté qui en bénéficie. 

Ensemble pour un approvisionnement durable en eau  

Cependant, SWISSAID ne peut pas résoudre à elle seule le problème de l’eau et de l’hygiène au Tchad. Les partenariats avec d’autres ONG et acteurs présents sur le terrain sont essentiels et permettent un échange important d’expériences et de synergies. En outre, SWISSAID travaille en étroite collaboration avec des experts du ministère compétent en la matière, alimente la base de données nationale sur les installations d’eau et d’assainissement, et partage des informations utiles sur les succès des projets.

 

Ainsi, les efforts sont mis en commun pour atteindre l’objectif majeur de l’Agenda 2030: rendre le monde plus juste. Pour qu’un jour, tous les habitants du Tchad, sans exception, aient accès à de l’eau potable.