C’est officiel, SWISSAID a eu 75 printemps! Trois quarts de siècle dévoués aux plus démunis, avec pour mission de lutter contre la faim. Les résultats obtenus jusqu’à présent nous motivent, nous encouragent et nous incitent à ne pas baisser les bras.
Jeudi 26 juin 2023, nous avons fêté 75 ans de coopération au développement sur le Gurten à Berne, en compagnie des personnes sans qui SWISSAID ne serait pas ce qu’elle est et n’aurait pu accomplir ce qu’elle a accompli: les collaboratrices et collaborateurs, anciens comme nouveaux, au Nord comme au Sud, ainsi que tous nos généreuses-eux donatrices et donateurs, privés, institutionnels et étatiques.
Des ateliers sur nos thèmes forts
Dans une atmosphère chaude et orageuse, l’après-midi s’est déroulé au rythme de 3 séries de 3 ateliers de 45 minutes chacun. Photos, vidéos et exemples concrets du terrain à l’appui, chaque responsable des bureaux de coordination de SWISSAID de nos 9 pays partenaires ont pu présenter les avancées sur le terrain, les difficultés rencontrées ces dernières années et les mesures et stratégies mises en place pour y faire face.
Les thèmes prioritaires de SWISSAID, à savoir le changement climatique, l’agroécologie, l’égalité hommes-femmes, la sécurité alimentaire et la lutte contre la faim, ont été au centre des discussions. Des moments d’échanges avec les personnes présentes ont clôturé chaque présentation et ont offert aux participant-e-s un moment privilégié avec les personnes du terrain.
Atelier «Faire face au changement climatique, le potentiel de l’agroécologie»
Au Myanmar, le changement climatique se fait sentir. «On estime que les cyclones, les inondations et les risques plus localisés coûtent au Myanmar jusqu’à 3 % de son PIB par an, tuant des milliers de personnes et en déplaçant des millions d’autres. Les températures moyennes ont augmenté d’environ 0,25°C par décennie entre 1981 et 2010. SWISSAID a aidé 26’000 paysan-ne-s en 2022 à renforcer leur culture et faire face à ces défis à travers l’agroécologie.» s’est exprimé Kamam Zau Hkam, responsable du bureau de SWISSAID au Myanmar, lors de sa présentation.
Atelier «Preventing violence against women – promoting equality»
«Au-delà d’interventions immédiates contre les violences domestiques, SWISSAID accorde une grande importance à la prévention. Ainsi, nous sensibilisons la population aux questions de genre et aux stéréotypes, encourageons l’introduction de lois et de politiques pour lutter contre la discrimination, et soutenons la promotion des femmes à des postes de direction et l’implication des hommes en tant qu’alliés. Un soutien aux organisations de femmes et une coopération à long terme à tous les niveaux de la société sont indispensables pour parvenir à un changement de société.», Kavita Ghandi, responsable du bureau de coordination SWISSAID Inde.
Atelier «La faim prend un visage toujours plus féminin»
«Ce n’est que lorsque les femmes peuvent acquérir des terres qu’elles peuvent les cultiver, les récolter et (sur)vivre ou vendre les produits sur le marché. Et grâce aux cours d’alphabétisation, les femmes apprennent à compter, écrire et peuvent mieux négocier, calculer et s’affirmer.»
Ousmane Coulibaly, responsable du bureau de coordination SWISSAID Guinée-Bissau.
Soirée au Kulturschür du Gurten
Les ateliers ont ensuite laissé place à la soirée dans la grange du Kulturschür Uptown. Modérées avec finesse par la journaliste multilingue Melanie Pfändler, les interventions se sont succédé dans une ambiance décontractée et joyeuse. Sur scène, les responsables des bureaux au Sud, l’ancienne directrice de SWISSAID, la responsable de la section Systèmes alimentaires de la DDC et bien d’autres ont raconté leurs souvenirs personnels et ce qui pour elles/eux faisait l’essence de la Fondation. Les anecdotes diverses étaient entrecoupées par les interludes musicaux du talentueux Enrico Lenzin, considéré comme l’un des percussionnistes, joueurs de cor des Alpes et artistes rythmiques les plus créatifs de Suisse.
Ce qui me motive depuis 13 ans? C’est avant tout de venir en aide aux gens qui en ont besoin, et transmettre les valeurs de la Fondation. Comme je le dis toujours, SWISSAID on y entre mais on en sort pas.
Olivier Ngardouel Mbaïnaïkou, responsable du bureau SWISSAID Tchad, ici aux côtés de Blaise Burnier, Senior Regional Advisor Afrique et Kavita Ghandi, responsable du bureau de SWISSAID Inde.
Nous ne pouvons pas exporter notre savoir et notre mode de vie dans les pays du Sud, mais devons trouver des solutions sur place en collaboration avec la population locale.
La principale recette de SWISSAID reste le concept de l’aide à s’aider soi-même selon Nicole Stolz, responsable du Département de coopération au développement chez SWISSAID.
Les personnes les plus défavorisées en Colombie sont les femmes, particulièrement les paysannes. Elles souffrent de faim et de malnutrition, leurs efforts ne sont pas reconnus malgré leur dur labeur, elles n’ont aucun droit et souffrent souvent de violence domestique.
Je suis fière de m’engager pour ces femmes défavorisées. Rien ne me rend plus heureuse que d’entendre les histoires de réussite de femmes qui trouvent un moyen de sortir de la violence, de la faim et de la pauvreté.
Walquiria Perez, responsable du bureau de SWISSAID en Colombie
La force de SWISSAID réside dans sa longue expérience et son ancrage fort, son ambition de rester auprès des populations vulnérables dans des contextes fragiles ou compliqués et faire des alliances face à ces défis énormes. Je lui souhaite de continuer comme ça.
Marylaure Crettaz, responsable de la section Systèmes alimentaires de la DDC
Ce qui unit toutes ces histoires et les personnes qui se cachent derrière elles, c’est la confiance en notre travail, en son efficacité et en son sens.
Laila Müller, responsable philanthropie chez SWISSAID, à propos des nombreux soutiens de donatrices et donateurs. Comme ce donateur de longue date via un parrainage qui, après avoir gagné à la loterie, a fait un don important qu’il n’avait pas eu l’occasion de verser jusqu’à présent.
Je me souviens encore, il y a 10 ans, des discussions mouvementées au sein du Conseil de Fondation en se demandant si on osait mettre en avant la thématique de l’agroécologie. Et aujourd’hui, comme l’a rappelé Madame Crettaz, on est pionnière en la matière…waouh!
Bastienne Joerchel, co-présidente de SWISSAID, ici aux côtés de Fabian Molina, co-président de SWISSAID et Melanie Pfändler, journaliste et modératrice de la soirée.
«Nous restons, nous aidons. Depuis 75 ans, nous écrivons avec vous de petites et de grandes histoires. Nous vous en remercions de tout cœur. Votre soutien nous permet de continuer à offrir de l’espoir et de l’aide en ces temps difficiles.» Ainsi a conclu la soirée Markus Allemann, directeur de SWISSAID.