Le WGC est un acteur de poids. Ses 33 membres représentent la majorité du secteur de l’or industriel mondial et produisent au total plus de 1300 tonnes d’or par an. Pour cette organisation faîtière, la publication de ces relations d’affaires vise à encourager une plus grande transparence du commerce mondial de l’or. Une démarche que SWISSAID salue car elle permet d’accroître la responsabilité des différents acteurs et contribue à de meilleures pratiques.
La divulgation de l’identité des partenaires d’affaires aura des conséquences directes pour le milieu du raffinage helvétique. Rappelons que quatre des neuf plus grandes raffineries d’or du monde se trouvent en Suisse. A l’avenir, leurs noms apparaîtront dans tous les rapports des compagnies minières membres du WGC avec lesquelles elles entretiennent des relations commerciales alors que certaines avaient jusqu’ici refusé de publier cette information.
Certaines raffineries ne pourront donc plus faire pression sur des compagnies minières du WGC (comme elles l’ont fait dans le cadre de notre étude) pour qu’elles ne divulguent pas leur nom et éviter ainsi d’être associées à d’éventuels abus. En d’autres termes, elles devront prendre leurs responsabilités.
Pour de l'or équitable!
Cette opacité, SWISSAID l’avait remise en question dans son dernier rapport sur le commerce de l’or industriel africain. La transparence contribue en effet largement à améliorer la situation des travailleurs-euses et des populations locales qui vivent aux abords des mines et qui subissent trop souvent des violations des droits humains ainsi que des atteintes à l’environnement.
Au terme de son rapport, SWISSAID formulait plusieurs recommandations et notamment que les standards de l’industrie s’engagent en faveur de davantage de transparence. La décision du WGC va dans la bonne direction et doit convaincre d’autres standards s’appliquant aux raffineries de s’engager dans la même voie.