Le 25 mai nous avons eu l’honneur d’accueillir:
- Chérif Salif Sy, économiste, chercheur et, entre autres, ancien Conseiller technique avec rang de Ministre du Président Abdoulaye Wade, Membre du Comité Scientifique du Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA)
- Ndongo Samba Sylla, économiste au Bureau Afrique de l’Ouest de la Fondation Rosa Luxemburg (Dakar), coauteur de «L’Arme invisible de la Françafrique. Une histoire du franc CFA» (Paris, La Découverte), cofondateur du Collectif pour le Renouveau Africain (CORA)
qui ont fait un état des lieux du Franc CFA, plus particulièrement dans les pays de l’UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest Africaine). Nos deux orateurs ont retracé l’histoire de cette monnaie d’hier à aujourd’hui – soit 75 ans! -, ainsi que les avantages et désavantages qui sont apparus au fil du temps.
- Catherine Fiankan-Bokonga, Senior UN correspondent, et Vice-présidente du Club Suisse de la Presse & of ACANU (Association des correspondants accrédités auprès des Nations-Unies) a assuré la modération.
Visionnez la table ronde
En bref
La monnaie est essentielle à un pays et fait partie intégrante de sa souveraineté; elle peut être aussi mise en œuvre par un groupe de pays pour favoriser leurs échanges et leur intégration financière et économique, et les renforcer dans l’environnement international très concurrentiel du XXIème siècle. C’est le cas de l’Afrique de l’Ouest et du Franc CFA. Héritage de la colonisation française, le Franc CFA a connu plusieurs mutations depuis les années soixante. Utilisé, entre autres, dans les huit états côtiers et sahéliens de l’UEMOA (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), il devrait être prochainement remplacé par une nouvelle monnaie initialement conçue par les pays membres de la Zone monétaire ouest africaine (ZMOA: Ghana, Nigéria, Guinée, Gambie et Sierra Leone) baptisée ECO. Ceci est loin d’être anodin, tellement les implications d’une monnaie pour un pays ou une région sont immenses, tant au niveau socio-économique que symbolique, culturel et environnemental. Et surtout pour son développement.
Active dans le développement de certains États d’Afrique de l’Ouest, SWISSAID Genève se penchera sur cette thématique peu connue mais essentielle pour comprendre les enjeux du développement et son impact sur les conditions de vie des populations. Au regard du vaste sujet, le contenu sera traité en trois tables rondes en mai et novembre 2021 ainsi qu’en 2022. Chacune sera l’occasion d’approfondir un aspect de la question.
L'association SWISSAID Genève
Très active en Afrique de l’Ouest et à Genève, l’association s’implique auprès des institutions financières suisses et des organisations internationales par un plaidoyer actif sur les questions monétaires et leurs impacts sur les conditions de vie de ses partenaires en Afrique. Ceci est d’autant plus pertinent à Genève, eut égard à sa place privilégiée pour la finance internationale et à son rôle d’hôte des principales institutions internationales ainsi que des nombreuses organisations non gouvernementales qui travaillent pour le développement en Afrique.