Premier maillon de la chaîne agricole, les semences jouent une place fondamentale dans notre alimentation. Riz, mil ou encore blé, les végétaux représentent en moyenne 80% des aliments consommés sur notre planète. Depuis plus de 10’000 ans, les paysan-ne-s conservent, sélectionnent, échangent et vendent librement leurs semences. Ces gestes ancestraux jouent un rôle-clé dans l’accès à l’alimentation ainsi que la préservation de la biodiversité.
Malheureusement, des obstacles se dressent sur le chemin des petit-e-s paysan-ne-s qui souhaitent perpétuer librement ses pratiques. Notamment des accords de libre-échange contenant des clauses qui imposent aux pays du Sud d’appliquer des règles strictes sur les semences et interdisent ainsi aux paysan-ne-s des pays signataires d’échanger, conserver, multiplier et vendre des semences.
Dans le cadre de cette conférence en français coorganisée par SWISSAID, l’Académie de droit international humanitaire et des droits de l’homme à Genève (ADH), CROPS4HD et le South Centre, les interlocutrices et interlocuteurs, dont deux représentants de SWISSAID, s’exprimeront sur le droit aux semences en Afrique et les pressions que subissent certains pays. Parmi les points au programme: La Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysan-ne-s et des autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP) ainsi que la reconnaissances juridique des systèmes semenciers paysans.